Fabrication, commerce de gros d'automobiles

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Fabrication, commerce de gros d'automobiles - les données clés

Nombre total d'entreprises
451
entreprises
Nombre de créations au cours des 6 derniers mois
Effectif moyen
211
employés
Parité Homme/Femme

La fin de la vente des voitures à énergies fossiles carbonées pour 2040 ayant été votée par l’Assemblée Nationale, c’est un immense et énième défi qui devra être relevé par les acteurs français de la construction de véhicules automobiles, après avoir déjà traversé deux crises majeures en moins de 15 ans. Il sera intéressant d’observer si les politiques mises en œuvre à l’échelle du pays et la concurrence des puissances émergentes ne vont pas déterminer en partie l’avenir d’un secteur qui représente la bagatelle de 10% de notre PIB.

Le code NAF 2910Z, privé d’une activité en plein essor

Le secteur de la construction de véhicules automobiles, désigné sous le code NAF 2910Z, regroupe une pluralité d’activités dont la fabrication de voitures de tourisme, de véhicules utilitaires et des autobus et autocars. 

Parmi les autres activités couvertes, on compte la construction de moteurs à combustion interne pour véhicules automobiles, celle de voiturettes ainsi que la fabrication d’autres véhicules automobiles tels que les karts, autoneiges et camions-bétonnières.

Cependant, il est important de souligner qu’outre la fabrication de moteurs thermiques, de tombereaux ou encore de tracteurs agricoles, celle de moteurs électriques (à l'exception des moteurs auxiliaires sollicités pour faciliter le démarrage) est bien exclue de ce champ d’activité défini par l’INSEE. Un point dont il convient de se rappeler par la suite au regard des projections portant sur l’augmentation des ventes de véhicules dits propres ces prochaines années.

Les voitures françaises reines du marché

Dans ce secteur d’activité, les français sont bien prophètes en leur pays. Avec respectivement 50 et près de 38 milliards d’euros de chiffres d’affaires générés en 2020, les groupes PSA (désormais Stellantis ) et Renault incarnent de très loin les deux locomotives.
Du côté de la marque au losange, on s’est notamment distingué en lançant en 2011 l’utilitaire Kangoo Z.E et la citadine Zoé, deux de ses premiers véhicules électriques.
Pour PSA, le rachat d’Opel en 2017 (qui détient alors 6,6% du marché auto du Vieux Continent) est l’une des dates phares pour une organisation qui ne se soucie pas seulement de la transition écologique mais également des problématiques de “connectivité” d’”autonomie” ou encore de la “transformation digitale”.

Si les deux constructeurs français accaparent une part conséquente du marché, le modèle de véhicule le plus fabriqué dans le pays est la Toyota Yaris à l’heure où nous rédigeons ces lignes.

Le segment des berlines représente à lui seul une vente sur deux des véhicules particuliers neufs vendus dans l’Hexagone. Cela étant, il convient de remarquer à la lecture des chiffres de l’ADEME que la part de marché de ce type de carrosserie a décliné au cours de la dernière décennie. A l’inverse, on observe que la part des véhicules dits tous-terrains / chemins dans les ventes totales a explosé, passant de 9,5% en 2010 à 39,5% en 2020.

La pluralité des métiers impliqués dans la construction automobile

Selon un article du journal Le Point paru au printemps 2020, l'automobile représente “400 000 emplois industriels directs et 900 000 avec les services”. Collaborent dans ce secteur d’activité des professionnels aux qualifications diverses et variées. On songe au technicien injection et au conducteur de ligne automatisée, les salariés qui participent aux opérations même de fabrication. En amont, ce sont entre autres l’ingénieur qualité et le responsable laboratoire qui s’investissent pleinement dans les phases de conception et d’études.

N’oublions pas les parties prenantes en charge des services supports. Le secteur de l’automobile ne pourrait pas se passer des aptitudes du responsable qualité - sécurité - environnement, de l’électromécanicien, de l’automaticien, du magasinier, du cariste ou encore de l’ingénieur supply - chain.

Parmi les effectifs la construction de véhicules automobile, les plus expérimentés ont accompagné l’évolution de certains procédés et le recours à des matériaux innovants. On a notamment davantage fait appel au polypropylène expansé, favorisant la réduction de la consommation de carburant et des émissions, et tirer avantage de matériaux polymères divers pour absorber et isoler plus efficacement les bruits au sein des habitacles.

Quelle place à l’avenir pour le marché auto français ?

La résilience. S’il y a bien des industriels qui ont dû en montrer pour surmonter les difficultés ces deux dernières décennies, ce sont bien ceux appartenant au secteur automobile français ! Contrairement à leurs homologues asiatiques, ils ont tout d’abord subi de plein fouet la crise économique de la fin des années 2010, leurs ventes s’étant effondrées de près de 20% entre 2009 et 2013.

Pour l’année 2020, ces mêmes professionnels redoutaient entre autres le durcissement des normes CO2, les contraignant à ne plus dépasser les émissions de CO2 de 95g/km par voiture neuve, sous peine d’être sanctionnés financièrement.

Un phénomène conjoncturel les a encore plus impactés, à savoir la pandémie de Covid 19, principalement à l’origine de l’effondrement du marché pour atteindre son niveau le plus bas depuis 1975 (-25,5% entre 2019 et 2020).

Le plan annoncé en réaction par le gouvernement visait non seulement à préserver la majeure partie des emplois mais aussi à inciter une nouvelle fois les constructeurs à investir massivement dans les véhicules propres. Reste aux français à les adopter, et ce sont peut-être davantage les réglementations coercitives que les aides au financement qui les y inciteront. Rappelons entre autres l’instauration des zones à faible émission (ZFE) et l’exclusion des véhicules les plus polluants (Crit’air 3 / 4 / 5) dès 2023 dans les grandes métropoles.

 

Selon une étude du cabinet Boston Consulting Group, les véhicules électriques et hybrides rechargeables devraient représenter 39 % des ventes dans notre pays en 2030, contre environ 10 % à l’heure actuelle. Aux plus conservateurs qui doutent de ces prédictions, rappelons le déclin relativement rapide du diesel en France. Effectivement, la part des voitures roulant au gazole est passée de 63 % à 22 % entre 2010 et 2019.

Est-ce que notre industrie va tirer profit de la transition écologique et de ses contraintes à l’échelle internationale ? A en croire l'étude Skolkovo "The world's Top Auto Markets in 2030", l’avenir s’annonce guère radieux ! Pour ses auteurs, la France perdra son 6e rang mondial pour se retrouver 9e du classement en 2030.

 

Crédit photo : Lenny Kuhne

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