Construction de bateaux de plaisance

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Construction de bateaux de plaisance - les données clés

Nombre total d'entreprises
629
entreprises
Nombre de créations au cours des 6 derniers mois
Effectif moyen
9
employés
Parité Homme/Femme

Avec environ 4 millions de plaisanciers réguliers, c’est peu de dire que la pratique nautique a le vent en poupe en France. Dans cette économie de l’industrie et des services nautiques qui génère un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros, la construction de bateaux de plaisance pèse un poids important mais elle bénéficie surtout d’un taux d’export très élevé. Pour asseoir leur domination à l’échelle internationale, ses acteurs devront, à l’instar d’entreprises d’autres secteurs, répondre au défi de la transition écologique tout en restant compétitifs, et pallier aux départs en retraite des nombreux travailleurs qui ont participé à l’essor de cette branche en débutant leur carrière dans les années 70 / 80.

Une activité classifiée sous le code NAF 3012Z

Par opposition aux bateaux à usages professionnels et aux bateaux de course, les bateaux de plaisance désignent ceux dont l'utilisation relève du domaine du loisir et de la détente pour les particuliers. Ce sont les yachts, hors-bords, les kayaks et divers autres bateaux de plaisance à moteur ou dépourvus de moteurs tels que les voiliers et canots pneumatiques.

Dans cette branche répertoriée statistiquement sous le code NAF 3012Z, l’INSEE inclut également la fabrication d’organes la transformation, la reconstruction et l'équipement de bateaux de plaisance. Ne sont en revanche pas prises en compte les activités telles que l'entretien et la réparation de bateaux de plaisance et la fabrication de moteurs pour navires et bateaux.

Bénéteau : constructeur leader et locomotive en matière d’export

Durant la période 2019-2020, les entreprises de cette filière nautique ont été à l’origine d’un chiffre d’affaires de 1,2 milliards d’euros. Cela fait tout simplement de notre pays le premier constructeur de bateaux de plaisance sur le Vieux Continent et le deuxième au rang mondial.
A la lecture des chiffres clés du nautisme pour la saison 2019-2020, publiés par la Fédération des Industries Nautiques (FIN), nous apprenons que 55% de la production concerne les bateaux à voile, 42% celle de bateaux à moteurs et le restant la catégorie des bateaux divers. Parmi l’ensemble des navires fabriqués en France, 64,5% sont des voiliers habitables et près de 30% sont des bateaux à moteurs habitables. Ces deux dernières décennies, la France a notamment profité d’une augmentation conséquente de son taux d’export entre 2006 et 2017. Les données révélées par la FIN montrent que c’est le marché nord-américain qui accapare la plus grande partie de l’activité export.

Les Chantiers Beneteau SA sont l’un des acteurs historiques de cette filière nautique tricolore. Ses équipes garnissent déjà leur carnet de commandes à l’occasion de leur premier salon nautique en 1965. Onze ans plus tard, le groupe basé à Saint Gilles Croix de Vie met au point Le First, navire qui leur permis d’ouvrir “les portes de l’export”. Dans l’industrie française, d’autres établissements sont réputés bien au-delà de nos frontières, nous songeons entre autres à Construction Navale Bordeaux et Fountaine Pajot.

La façade atlantique : cœur de l’industrie nautique de plaisance

Dans le milieu de la navigation de plaisance, il y a la catégorie des bateaux à moteur aux dénominations souvent anglophones tels que le Runabout, le Trawler, le Motorychat et le Jet-Boat. Du côté des voiliers, on distingue les modèles de grande croisière, ceux dits de belle plaisance, les voiliers classiques et les voiliers habitables. Les navires sont aussi classés en fonction de leur faculté à naviguer “en eaux protégées”, “à proximité des côtes”, “au large” ou en “haute mer”.

La construction navale de plaisance résulte d’une succession d’étapes nécessitant un véritable savoir-faire. Cela débute par la phase de conception et d’étude, puis les opérations de montage / soudage sur le marbre d’assemblage suivies de l’armement et l’agencement intérieur de l'ouvrage avant la mise à l’eau et la réalisation des finitions. Interviennent notamment les spécialistes en menuiserie, chargée de concevoir et de confectionner les planchers, les portes et les autres pièces en bois de l’ouvrage. On fait appel de plus en plus appel à des ingénieurs en matières composites ainsi que des professionnels de la logistique, occupés à l’approvisionnement des différents artisans dont les peintres, soudeurs et isolateurs.  Concernant les profils des intervenants, ce sont selon le ministère de l'industrie en 2019 pour plus de la moitié d'entre eux des ouvriers qualifiés (58 %) et 11 % ont moins de 25 ans. D’après une analyse publiée par l’INSEE, les 9/10ème de l'emploi dans l'industrie nautique de plaisance sont concentrés dans les trois régions de la façade atlantique fin 2014.

Un impact environnemental limité qui n’empêche pas l’innovation écologique

Si les parties prenantes de ce secteur doivent aussi contribuer à réduire leur empreinte carbone, il semblerait injuste de les pointer du doigt. Dans une étude co-publiée en 2008 par la FIN, l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII), Ubifrance et le Ministère de l’Economie des Finances et de l’Emploi, on indiquait que “la plaisance [n’était] responsable de la pollution marine que de façon très marginale”. En 2018, la FIN affirme même que “l'impact sur l'environnement de toutes les activités nautiques est inférieur à 0,5% des pollutions maritimes et lacustres totales.”

En 2019, son président Yves-Lyon Caen salue notamment l’utilisation “de moteur à hydrogène à hybride” et rapporte la nécessité de développer en collaboration avec les ports de plaisance une économie circulaire. Deux ans plus tard, au Cannes Yachting Festival, des exposants font d’ailleurs la promotion du catamaran hybride Windelo et des bornes de recharges pour bateau électrique particulièrement performantes.

Autre enjeu pour le président de la FIN, assurer la relève générationnelle, un défi majeur quand on sait à quel point les métiers manuels peinent à séduire les nouvelles générations, un écueil loin d’affecter les seuls chantiers navals de construction de plaisance.

 

Crédit photo : Hanna Zhyhar

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