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Charpentier - les données clés

Nombre total d'entreprises
16 331
entreprises
Nombre de créations au cours des 6 derniers mois
Effectif moyen
2
employés
Parité Homme/Femme

Étant jadis intervenu sur les cabanes les plus rudimentaires comme lors de l’édification des monuments les plus majestueux, le charpentier incarne le plus ancien des ouvriers du bâtiment. Si la profession a traversé les âges et a accompagné l’évolution des bâtiments dans lesquels nous évoluons quotidiennement, elle peine à séduire les jeunes générations à l’ère du numérique. Définir les missions du charpentier et rappeler son importance sur chaque projet de construction / restauration constitue un premier pas pour redorer son blason et répondre aux difficultés de recrutement, phénomène qui touche bien d’autres métiers manuels. 

Qu’englobe le domaine des “travaux de charpente” ?

Le champ d’activités concerné (Code NAF 43.91A) inclut les différents travaux inhérents au montage des charpentes en bois. Le charpentier se charge de la conception des ossatures qui constituent la structure, d’un plan, d’un support de couverture ou d’un bâtiment dans son entièreté. Il est aussi responsable du choix du bois, il confectionne les différentes pièces et procède à leur assemblage. Intervenant aussi bien sur le gros œuvre et le second œuvre, cet artisan est susceptible de travailler de manière traditionnelle ou à partir de pièces industrielles confectionnées au préalable en usine et fixées sur les murs porteurs. Avec la hausse du marché des constructions en bois observées entre 2016 et 2018, les entreprises ne devraient pas manquer d’activité au cours des années 2020, sans parler de la nécessité de recourir toujours davantage aux ressources écologiques telles que le bois. 

Sont en revanche exclus de cette sous-classe le montage des charpentes confectionnées en métal ainsi que les opérations de traitement chimique à façon des charpentes.

En France, près d’un charpentier sur deux n’exerce pas son activité dans une entreprise de travaux de charpente. Ce profil évolue au sein d’une entreprise spécialisée dans la fabrication de charpentes et d'autres menuiseries (NAF 16.23Z) ou qualifiée dans le montage de charpentes métalliques (NAF 43.99B). Bien moins résistants au feu que leurs homologues en bois, ces derniers ouvrages sont en revanche très plébiscités par les maîtres d’oeuvre dans la mesure où ils s’avèrent plus faciles à poser.

Une profession au coeur des problématiques de développement durable

Qu’il s’agisse de grands groupes ou de PME, ce sont des entreprises très généralement dispersées sur l’ensemble du territoire, mais qui demeurent assez peu présentes dans le bassin méditerranéen selon le syndicat CFDT construction et bois (20,2% des effectifs en Auvergne-Rhône-Alpes contre 4,6% en PACA à titre de comparaison).
En région parisienne, ce sont entre autres les sociétés Arbonis, Renofors France et Aux Charpentiers de France qui s’accaparent une partie du marché. Deux des entreprises les plus importantes prospèrent en Seine-Maritime, ce sont les Etablissements Poulingue, très soucieuse de son empreinte carbone et la société Mathis, à l’origine d’un projet qui doit, comme tant d’autres, s’inscrire dans une optique de développement durable.

L’image à redorer du métier de charpentier

La filière bois compterait en France quelques 17 600 charpentiers selon l’Observatoire des Métiers du BTP.  La moyenne d’âge s’élève à 35 ans, c’est à titre de comparaison un peu en-deçà de celle des menuisiers qui officient dans l’Hexagone. Si la part des moins de 25 ans a décliné (- 6 points entre 2005 et 2015), celle des 55 ans et plus a quant à elle augmenté (+ 4 points sur la même période). La même étude nous apprend que 6 800 personnes ont suivi une formation leur permettant d’accéder aux métiers de la charpenterie entre 2014 et 2015. Insuffisant ? Sans l’ombre d’un doute au regard des difficultés de recrutement que connaissent les entreprises de ce secteur d’activité.

Pour les professionnels en quête de nouveaux collaborateurs qualifiés, il y a tout de même un motif d'espoir : le nombre de garçons et de filles formés en France a bondi de 35% entre 2008/2009 et 2014/2015. La région Rhône-Alpes est la plus représentée, elle concentre en effet 18% des inscrits dans les différentes formations.

Si dans l’imaginaire collectif, dixit le dirigeant de l’entreprise Vernier, on pense encore qu’”être ouvrier dans le bâtiment c'est être un manœuvre qui pousse une brouette”, ce métier requiert à l’inverse un savoir-faire conséquent et il offre de belles perspectives de rémunération. Effectivement, un charpentier chef d’équipe perçoit fréquemment 3 000 euros net par mois, tandis que le salaire net médian n’atteint même pas 2 000 euros en France en 2019...

Les axes d’amélioration pour l’avenir des entreprises des travaux de charpente

Au déficit d’image qui affecte nombre de professions manuelles s’ajoute le caractère relativement accidentogène du métier de charpentier. Si l’on se réfère au classement des professions les plus dangereuses, on apprend notamment qu’un charpentier a 33 fois plus de chance d'être victime d'un accident du travail qu'un informaticien.

Cet aspect doit cependant être nuancé, les risques encourus par les artisans d’aujourd’hui sont sensiblement moindres que ceux pris par les homologues il y a plusieurs siècles, en raison de l’instauration de mesures de sécurité drastiques.

Pour l’Union Nationale Artisanale Charpente-Menuiserie Agencement - CAPEB, les axes de travail qui favoriseraient le développement du secteur sont clairement identifiés. Les forces vives des travaux de charpente auraient par exemple tout intérêt à “mutualiser les services” et à [renforcer] “le travail en réseau”. De plus, ces professionnels devraient “nouer un dialogue plus constructif avec leurs différents partenaires” (organismes financiers, assureurs, architectes…)

Ne représentant assurément pas la majorité des projets, les constructions et restaurations prestigieuses peuvent aider à accroître l’attractivité d’une profession qui en manque cruellement auprès des jeunes. Avec ce genre de reportage, on donne à la fois du crédit aux artisans impliqués et du sens à un métier historique, une dimension loin d’être anodine dans le marché du travail actuel.

 

Crédit photo : Avel Chuklanov, Randy Fath, Bianca Sbircea-Constantin

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