L'héliogravure

Ce procédé d'impression, dérivé de la taille douce et de l'eau forte, est un procédé d'impression directe par forme imprimante en creux, réalisée via des cylindres de cuivre.

Un procédé préféré pour les tirages de grande quantité

C'est le procédé par excellence de l'impression sur papier en bobines de grande largeur (supérieure à 3 mètres). Le prix de revient de la gravure des cylindres ainsi que le coût horaire d'une rotative hélio limite sa mise en oeuvre à des tirages importants (catalogues, magazines et brochures de grande diffusion) ou pour l'impression d'emballages divers.

Mais, si l'utilisation de la rotative hélio est recommandée pour les impressions en grande quantité (plusieurs millions) principalement pour les machines à grande laize, sont apparues sur le marché de plus petites machines susceptibles d'être utilisées pour des tirages inférieurs (200 000 à 300 000 exemplaires). Il est important de souligner que tous les magazines télé sont aujourd'hui imprimés en hélio.

Par ailleurs, l'impression en héliogravure permet la réalisation d'imprimés colorés de haute densité, cette technologie étant préservée des inconvénients du mouillage et du poisseux de l'encre offset.


Les contraintes de photogravure pour l'impression en hélio

  • Minimum imprimable : 4 à 5 %
  • Retrait des sous-couleurs pour les objets noirs
  • Repères générés
  • Gamme de contrôle (les côtés des carrés de la gamme doivent mesurer au minimum 5 mm)
  • Soutien de cyan pour les aplats noirs 100 % de 50 %
  • Corps 81/2 gras pour un texte en réserve
  • Pas de texte ou d'éléments à moins de 5 mm du format rogné
Comme nous l'avons indiqué précédemment, l'impression en hélio est réalisée à partir de cylindres de cuivre gravés en creux, le nombre de cellules gravées sera plus important selon la finesse d'impression voulue. Par contre, le texte lui-même sera constitué d'une multitude de points et il est recommandé de ne pas descendre en-deçà d'un corps 6 pour les textes sur fond blanc et 81/2 pour les textes en réserve.
Il est également recommandé de demander à l'imprimeur sa propre normalisation, cette dernière pouvant être légèrement différente d'un prestataire à l'autre et de transmettre le cahier des charges au photograveur, les balances de gris étant différentes de celles de l'offset.

La gravure des cylindres

Procédé traditionnel


La gravure des cylindres est réalisée à partir d'un hélioklischograph ; à partir des films fournis, et à l'issue de l'imposition, sont réalisées des « opales » qui sont montées sur un cylindre sur lequel sont fixées des têtes de lecture laser, la lecture faite par ces têtes étant restituée au cylindre qui servira à l'impression sous forme de cellules en creux.

Procédé numérique

Comme pour la flexographie, l'héliogravure utilise des fichiers numériques pour la gravure des cylindres. La préparation de ceux-ci induit d'appliquer des procédures très strictes, le calage d'une rotative hélio étant très onéreux toute erreur peut entraîner des conséquences financières importantes.
  • Toutes les pages d'un même cahier doivent être réalisées selon le même gabarit,
  • Chaque fichier doit contenir une page simple,
  • Toutes les pages doivent être traitées « debout », c'est-à-dire qu'elles s'afficheront à l'écran de la tête vers le pied mais ni de la gauche vers la droite ou de la droite vers la gauche,
  • Autour du format rogné (ou format net) de la page ou de la double page, 5 mm de fausse coupe sur les 4 côtés,
  • Autour de ce « format brut » (format net + fausse coupe), une « zone technique » pour positionner tous les éléments techniques indispensables à la sécurisation.
Dans le cas de magazines, il arrive très fréquemment que les cahiers intérieurs soient imprimés en hélio alors que la couverture est imprimée en offset ; dans ce cas, il faudra prendre la précaution d'en informer le photograveur afin qu'il ne réalise pas le même type de photogravure.

A l'issue de l'impression, les cylindres retournent dans les ateliers où ils sont dépouillés, recuivrés, polis afin d'être regravés pour une prochaine impression.

La tampographie

Elle est dérivée du procédé de l'héliogravure. On l'utilise surtout aujourd'hui pour l'impression d'objets en volume présentant une géométrie complexe (les autres systèmes étant presque tous tributaires d'une impression à plat).

Les formats des catalogues type V.P.C.

Les dimensions indiquées correspondent à des dimensions "brut de roto", le format rogné est inférieur de 10 mm sur 3 cotés.

Les formats des catalogues type grande distribution

Les dimensions indiquées correspondent à des dimensions "brut de roto", le format rogné est inférieur de 10 mm sur 3 cotés


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