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Entreprise de mécanique industrielle, usinage, constructions spéciales - les données clés
Nombre total d'entreprises
7 762
entreprises
Nombre de créations au cours des 6 derniers mois
Effectif moyen
4
employés
Parité Homme/Femme
Au premier abord, ces techniciens qui s’éloignent rarement de leurs machines renvoient involontairement une image peu attrayante de leur métier. C’est mal connaître un secteur d’activité diversifié, passionnant et pourvoyeur massif d’emplois. Pour un certain nombre, c’est la fierté de produire des pièces utilisées par de très grandes entreprises de l’aéronautique qui les animent. Pour l’essentiel d’entre eux, ils s’inscrivent dans un univers en évolution constante et rapide, où l’on tire de plus en plus parti des outils numériques tout en cherchant à contribuer à la transition écologique. La dimension environnementale et la digitalisation des process sont deux facteurs d’appétence pour les jeunes qui ignorent encore trop souvent un domaine particulièrement créateur de valeur.
Le code NAF 25.62B
Le secteur de la mécanique industrielle tel que nous le synthétisons repose principalement sur la production pour des tiers de pièces mécaniques diverses et variées. Les professionnels qui exercent en son sein ont recours à toutes sortes d’opérations telles que le meulage, le sciage, l’affûtage ou encore le fraisage, ce dernier consistant "à enlever de la matière par rotation et déplacement d’un outil de coupe, tel qu’une fraise, et du positionnement adéquat de la pièce” dixit La French FAB.
Ce sont aussi l’alésage - méthode qui permet de percer l’intérieur d’une pièce - le tournage, le perçage ainsi que les techniques dites d’assemblage.
La mécanique industrielle englobe par ailleurs le réalésage, l’activité de reconstruction de moteurs de thermiques. Dans la nomenclature de l’INSEE, ce domaine d’activité est une sous classe (NAF 25.65B) dont le périmètre exclut la maintenance et la réparation de machines.
Des PME principalement situées en périphérie
Plusieurs chiffres illustrent le poids de ces activités en France. Selon la Fédération des Industries Mécaniques (FIM), le chiffre d’affaires (CA) de la mécanique industrielle s’est établi à 7,124 milliards d’euros en 2014. Le syndicat professionnel AMICS rapporte quant à lui que l’usinage et la mécanique industrielle représentent un CA de 9,8 milliards d’euros, un secteur d’activité composé de PME qui emploient un peu plus de 37 000 salariés.
Situées principalement en périphérie des grandes villes et intervenant généralement en sous-traitante de spécialité, elles sont susceptibles de travailler sur plan ou sur cahier des charges. Pour nombre d’entre elles, la reconnaissance de leur savoir-faire passe entre autres par l’obtention de certifications dont l’ISO 9001 : 2015 et l’ISO 9100 : 2018.
On trouve notamment les ETABLISSEMENTS J. C. BOUY, fournisseur de pièces à Thalès, Safran et Airbus. La MECANIQUE BAUMOISE DE PRECISION compte parmi les autres sociétés qui collaborent avec de grands groupes, elle incarne en l’occurrence “le 1er plus gros fabriquant français de pièces usinées d’Alstom”.
Le concours de travailleurs aux qualifications élevées
Ce domaine d’activité englobe des professions variées dont un nombre important nécessitent des qualifications élevées. Aussi, comme le révèle Fabrice Chevaleyre, délégué général d’AMICS à l’été 2018, encore trop d'entreprises ont toutes les peines du monde à recruter de nouveaux collaborateurs, à tel point que 200 000 postes restaient à pourvoir cette année-là dans les domaines de la mécanique industrielle et des constructions spéciales.
L’ajusteur monteur, expert du sur-mesure, est capable d’assurer l’assemblage intégral de systèmes uniques et inédits. Pour exercer ce métier, il est notamment conseillé de préparer un Bac pro Maintenance des Equipements Industriels (MEI), un Bac pro technicien outilleur et un DUT génie mécanique et productique à l’issue du baccalauréat. Les personnes engagées dans ces formations sont familiarisées à l’utilisation d’équipements tels que l’aléseuse et la fraiseuse.
L’opérateur d’usinage et l’opérateur d’usinage à commande numérique garnissent aussi les effectifs du secteur de la mécanique industrielle. Si le premier utilise des machines-outils conventionnelles pour façonner toute sorte de pièces, le second quant à lui pilote, à partir d’un programme informatique, une ou des machines chargées de la confection des pièces en métal. Ce dernier est susceptible de se former à ces tâches en préparant par exemple le Bac pro Pilotage des systèmes de production automatisée.
Préparer les futurs techniciens à l’usinage 4.0
Les futures forces vives apprennent pour une partie d’entre elles les rudiments de leur premier métier au CampusFab, pôle d’excellence initialement appelé “plateforme de formation à la mécanique industrielle de demain”.
Parmi les méthodes et process qui devraient se démocratiser dans de nombreuses entreprises, on distingue la fabrication additive, notamment utile pour “imaginer des pièces à la conception multimatière” et tirer avantage des caractéristiques propres aux différents métaux et alliages de métaux (nickel, titane, chrome-cobalt…) selon Thomas Leseigneur, ingénieur de la société ACTEMIUM.
L’usinage du futur va aussi dépendre de la capacité des entreprises à améliorer leur collecte et traitement de données et avancer vers la digitalisation des process d’usinage, en se reposant par exemple sur les innovations d’Hexagon.
Le CETIM (Centre Technique des Industries Mécaniques) a recensé 51 technologies que les professionnels du domaine auront intérêt à adopter, leur permettant de réduire l’usure, de réaliser des économies d’énergie et de favoriser l’hybridation des technologies et des procédés d’usinage. Elle cite notamment celle de l’hydrogène et les piles à combustible qui aura sans nul doute un rôle à jouer dans la transition écologique.
Crédit photo : Jonathan Borba, Garett Mizunaka