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Située dans les contreforts des très belles collines du Luberon oriental, entre la plaine de la Durance, le mont d’Or et la colline de Toutes-Aures, Manosque profite d’un emplacement privilégié. Et, après une période difficile post-crise économique / financière de 2008, son économie apparait solidement orientée dans la bonne direction. Ce succès s’explique notamment par une stratégie pertinente – et rondement menée – de mise en scène de son attractivité des entrepreneurs.
Si l’on a coutume de dire qu’il y a trois règles d’or dans l’immobilier, « l’emplacement, l’emplacement et l’emplacement », ce critère est également majeur pour le développement économique d’une ville, notamment en ce qui concerne son ouverture au monde.
De ce point de vue, Manosque bénéficie d’une situation très favorable, avec plusieurs axes de communication majeurs situés à proximité immédiate : routes départementales 6, 907 et 4096, autoroute A51, et ligne de chemin de fer Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles.
Pour autant, s’il s’agit bien là d’une ville ouverte – y compris de plus en plus à l’international – Manosque est une cité millénaire ayant su préserver son charme, qui lui a valu ce compliment de l’écrivain Jean Giono : « le véritable trésor de Manosque, c’est sa beauté ».
Avec un âge moyen de 15 ans, les entreprises situées à Manosque sont plutôt jeunes, ce qui témoigne d’un dynamisme de bon aloi, confirmé par les données statistiques – et notamment l’indicateur de performances des entreprises. Ainsi, cet indice de dynamisme, qui mesure l’écart entre les créations et les défaillances des sociétés, est positif depuis déjà longtemps, et pour exemple, entre septembre et novembre 2019, il avoisinait les 1%.
Bien sûr, aucune ville dans l’Hexagone n’a véritablement été épargnée par les conséquences de la crise économique de 2008, mais certaines ont su rebondir plus rapidement que d’autres, et Manosque figure indubitablement parmi les bons élèves. Parmi les secteurs les plus en forme, on retrouve l’immobilier, la grande distribution, la santé ou bien encore la construction et le BTP. Notons aussi qu’avec près de 30% des entreprises de Manosque gérées par des femmes, cette ville s’affiche comme en pointe dans la féminisation des instances dirigeantes des sociétés en France.
Pour attirer des investisseurs, en particulier dans des filières à forte valeur ajoutée, ainsi que pour mobiliser les acteurs locaux dans une optique commune, il convient de développer la notoriété du territoire, et de stimuler le sentiment de fierté d’appartenir à une communauté. Dans ce cadre, le marketing territorial joue clairement un rôle primordial, et Manosque profite notamment des campagnes lancées par l’Agence de Développement des Alpes de Haute Provence.
Qui plus est, les différentes municipalités qui se sont succédé pour présider à la destinée de la ville au cours des 15 dernières années ont peu à peu intégré la nécessité de se représenter Manosque non pas seulement comme une commune dynamique, mais aussi comme une marque qui doit l’être tout autant pour se différencier et apporter une réelle valeur ajoutée.
La communauté d’agglomération propose aussi, pour les entreprises qui viennent s’installer sur place, des terrains équipés dans un environnement qualitatif (fibre optique, ateliers-relais), ainsi que certaines aides spécifiques – dont les AFR, Aides à Finalité Régionale, avec exonérations d’impôt à la clé pour les nouvelles entreprises. Des bureaux haut-de-gamme, deux centres des congrès, et des projets de pépinière d’entreprises ont également vu le jour. Ce cadre donne évidemment envie aux jeunes entrepreneurs de se lancer.
Comme on le sait, depuis les travaux des économistes Fourastié et Clark, toute aire économique peut être présentée au travers du prisme des performances respectives des secteurs agricoles, industriels et des services. Dans le cas de la ville de Manosque – et plus globalement d’ailleurs de la Communauté d’agglomération DLVA – ce portait flatteur laisse augurer du meilleur en termes de croissance économique et d’emplois.
Ce n’est un secret pour personne, le secteur de la collecte et de l’exploitation des ressources naturelles en France est en perte de vitesse depuis déjà plusieurs décennies, en particulier concernant l’univers de l’agriculture. Ainsi, sur Manosque, le nombre d’exploitations professionnelles agricole est passé de 188 en 2000 à environ 80 aujourd’hui, tandis que la surface agricole utile a quasiment été divisée par deux.
Cela étant posé, la présence de terres alluviales fertiles reste propice aux cultures céréalières, tandis que la production d’huile d’olive a atteint un point bas au début des années 1990 avant de connaître un renouveau, porté par les collectivités locales et le Ministère de l’Agriculture. Outre son rôle économique, l’oléiculture contribue aussi à la protection contre les incendies et au caractère typiquement méditerranéen prisé par les touristes. La vigne est également très présente, puisque Manosque est la deuxième commune productrice de vin dans le département.
Certes, Manosque n’accueille pas d’industrie lourde, mais le secteur secondaire compte tout de même près de 400 établissements et 2 000 salariés, essentiellement dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, ainsi que les cosmétiques – dont, bien sûr, la célèbre société L’Occitane en Provence – et le secteur de l’agro-alimentaire avec la Pizza de Manosque.
N’oublions pas non plus le rôle clé de l’industrie nucléaire au niveau de l’agglomération, avec la présence du Commissariat à l’Energie Atomique de Cadarache, ainsi que le site du projet ITER visant à poser les jalons du réacteur « de demain », plus propre et plus sûr. Enfin, l’industrie de pointe est aussi présente, avec SDMS Provence pour la production de métaux à soudure complexes ou EBIM.
Ce n’est donc pas un hasard si Manosque fait partie des villes choisies dans le département des Alpes de Haute-Provence pour participer au programme « Territoires d’industrie » porté par le gouvernement – sur des projets ambitieux en matière de recherche et d’innovation, notamment.
Avec plus de 2 000 établissements – voire 2 500 en incluant le secteur administratif – et près de 9 000 emplois salariés, le secteur tertiaire se porte bien sur Manosque, aussi bien en ce qui concerne les commerces que les services. Pour ne citer que quelques exemples, trois hypermarchés sont installés dans la ville, ainsi qu’un gros transporteur routier – Charbonnier – un grossiste électrique – Cabus et Raulot – ou bien encore le groupe Proman, 5ème acteur du travail temporaire en France.
Le tourisme est également une manne financière importante pour Manosque, ce qui se traduit par la présence de multiples structures d’hébergement – hôtels, chambres d’hôtes, camping, etc. – tandis que la capacité d’accueil est maximisée par de nombreuses résidences secondaires.
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