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Le secteur de l’aérospatial est décrit, par l’INSEE, comme une sous-classe d’activités, sous le code NAF 30.30Z, listant les éléments suivants :
La zone de Toulouse Métropole abrite des sociétés dont les cœurs de métiers appartiennent à chacun de ces éléments. Il est pourtant rare qu’une nomenclature convienne aussi bien à une seule aire urbaine, mais cela s’explique notamment par le riche passé industriel de la ville rose.
Le marché mondial de l’aviation civile est essentiellement accaparé par deux acteurs, Boeing aux Etats-Unis, et Airbus en Europe – or le siège mondial de cette société se trouve à Toulouse, employant quelques 27 000 salariés. Bien sûr, le carnet de commandes varie chaque année en fonction des besoins des compagnies, et plus globalement de l’état du marché du transport aérien. Cela étant posé, Airbus a su se rendre incontournable pour tous les appels d’offres, aux « quatre coins » du globe, et les déboires récents de Boeing avec son 737 Max contribuent logiquement à renforcer l’attractivité de l’offre européenne – l’A320 Neo, qui est un véritable best-seller.
Autour de ce géant mondial qu’est Airbus, gravitent près de 700 entreprises de tailles diverses, pour un total remarquable de 85 000 emplois liés à l’aéronautique – auxquels on peut rajouter 400 sociétés et 12 000 salariés pour le spatial. En outre, deux sites principaux ont émergé dans cette zone, avec d’une part le campus de Toulouse Aerospace (sur 56 ha), et d’autre part Saint Martin du Touch, le plus grand site industriel dans l’Hexagone (sur 650 ha, et avec 40 000 personnes). Pour que ces pôles d’excellence puissent se déployer pleinement, ils ont tissé des liens étroits avec les établissements d’enseignement spécialisés que sont SUPAERO et l’ENAC, notamment. N’oublions pas non plus la présence à Toulouse, depuis plus de 50 ans, de l’IPSA et de son cursus Bachelor en 3 ans.
Dans la zone de Toulouse, près de 10% des salariés sont employés par une entreprise évoluant dans le secteur de l’aéronautique – un ratio qui atteint même 33% à Figeac. Le fait qu’il s’agisse d’une activité en pleine mutation doit donc être pris très au sérieux, mais si les menaces sont réelles, les opportunités de croissance le sont tout autant. Ainsi, le nombre de voyageurs aériens ne cesse d’augmenter, année après année, et tous les analystes sont formels, cette tendance structurelle n’est pas près de s’arrêter. Une crise économique pourrait la freiner temporairement, comme ce fut le cas en 2009, mais sur le long terme, le transport aérien reste promis à un bel avenir.
Si le présent est marqué par de nombreux succès pour l’aérospatial à Toulouse – du lancement de la première ligne d'assemblage de satellites en série par Airbus et OneWeb au bond spectaculaire de près de 50% de l’action Airbus entre janvier 2018 et juin 2019 – l’avenir risque d’amener son lot de turbulences. En effet, l’urgence climatique et l’impérieuse protection de la biodiversité impactent tous les secteurs d’activité, en particulier industriels, les obligeant non seulement à concevoir des produits plus « éco-responsables », mais également à revoir la façon de les fabriquer.
En outre, les concepts d’avion hybride – dont l’E-Fan X, conjointement porté par Airbus et le motoriste Rolls-Royce – ainsi que le « Bird of Prey » s’inspirant ouvertement des merveilles d’ingénierie que la Nature a déployé pour permettre aux oiseaux de voler, sont autant de preuves que l’avenir est en marche à Toulouse. A la clé, plusieurs milliers – voir dizaines de milliers – d’emplois supplémentaires au cours des 15 prochaines années.
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